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La dysplasie, une affection articulaire souvent héréditaire, est une préoccupation majeure pour les propriétaires de chiens, en particulier pour les races prédisposées. La dysplasie de la hanche et la dysplasie du coude sont les plus courantes, et elles peuvent entraîner des douleurs, une boiterie, et une diminution de la mobilité chez les chiens atteints. Pour les éleveurs et les futurs propriétaires de chiots, il est crucial de s’assurer que les chiots sont en bonne santé et exempts de ces maladies débilitantes. Cet article explore les tests à réaliser pour vérifier qu’un chiot n’est pas atteint de dysplasie.

Comprendre la dysplasie

La dysplasie de la hanche et du coude sont des malformations des articulations qui peuvent empêcher un développement normal. Chez les chiens atteints, les articulations ne s’emboîtent pas correctement, ce qui peut entraîner une usure anormale du cartilage et une arthrose précoce.

Les races les plus à risque : Les grandes races comme le berger allemand, le labrador retriever, et le golden retriever sont particulièrement sujettes à ces conditions. Toutefois, toutes les races peuvent être affectées.

Symptômes à surveiller :

  • Boiterie
  • Difficulté à se lever ou à s’allonger
  • Diminution de l’activité ou réticence à jouer
  • Douleurs à la palpation des articulations

Tests de dépistage de la dysplasie

Pour garantir qu’un chiot est exempt de dysplasie, plusieurs tests peuvent être effectués. Ces tests peuvent être réalisés à différents âges et doivent être interprétés par un vétérinaire qualifié.

1. Radiographie (examen radiographique)

La radiographie est le test le plus couramment utilisé pour diagnostiquer la dysplasie de la hanche et du coude. Elle permet de visualiser l’état des articulations et d’évaluer la conformation osseuse.

  • Âge recommandé : Les radiographies pour la dysplasie de la hanche peuvent être effectuées dès l’âge de 4 à 6 mois.Cependant, les résultats les plus fiables sont obtenus à partir de 12 à 18 mois, lorsque les os du chiot sont entièrement développés.
  • Technique : Le chiot est placé sous sédation pour assurer un positionnement optimal. Les radiographies de la hanche nécessitent une vue ventro-dorsale, tandis que les radiographies du coude sont prises en position latérale.
  • Interprétation : Les images radiographiques sont évaluées pour la congruence articulaire, la profondeur de l’acétabulum (cavité articulaire) dans la dysplasie de la hanche, et la présence de tout signe d’arthrose précoce.

2. Méthode PennHIP

Le PennHIP (Pennsylvania Hip Improvement Program) est une méthode spécifique de dépistage de la dysplasie de la hanche qui évalue la laxité de l’articulation.

  • Âge recommandé : Ce test peut être effectué dès l’âge de 16 semaines.
  • Technique : Le PennHIP nécessite trois vues radiographiques prises sous anesthésie. Une vue standard est réalisée, suivie de deux autres qui évaluent la laxité articulaire en appliquant une pression spécifique sur l’articulation.
  • Avantages : PennHIP est considéré comme plus sensible que la radiographie classique pour détecter les chiens à risque de développer une dysplasie, même à un jeune âge.

3. Évaluation clinique

En plus des examens radiographiques, une évaluation clinique par un vétérinaire est cruciale.

  • Examen physique : Le vétérinaire évalue la démarche du chiot, la symétrie musculaire, et palpe les articulations pour détecter toute douleur ou irrégularité.
  • Tests de manipulation : Des tests tels que le « test de Ortolani » peuvent être réalisés pour évaluer la laxité de l’articulation de la hanche. Ce test consiste à manipuler doucement la hanche du chiot pour détecter tout « saut » de l’articulation, ce qui pourrait indiquer une dysplasie.
dysplasie chien

4. Test génétique

Pour certaines races, des tests génétiques sont disponibles pour identifier la présence de gènes associés à la dysplasie.

  • Utilité : Bien que les tests génétiques ne puissent pas diagnostiquer directement la dysplasie, ils peuvent aider à déterminer si un chien est porteur de gènes susceptibles d’augmenter le risque de développer la maladie.
  • Limites : La dysplasie étant une condition multifactorielle, les tests génétiques ne peuvent pas remplacer les tests physiques et radiographiques.

Prévention et gestion

Même avec des tests de dépistage, on ne peut pas complètement exclure une dysplasie. Il est important de noter que la dysplasie est une condition complexe influencée par des facteurs génétiques et environnementaux. Voici quelques conseils pour réduire le risque de développement de la dysplasie chez un chiot :

  1. Sélection génétique : Choisissez des chiots issus de lignées testées et exemptes de dysplasie.
  2. Gestion du poids : Maintenir un poids santé est crucial pour réduire la pression sur les articulations en développement.
  3. Exercice modéré : Évitez les exercices excessifs ou à fort impact chez les jeunes chiots. Malheureusement, ceux-ci peuvent en effet endommager les articulations en croissance.
  4. Alimentation adaptée : Une nutrition équilibrée et adaptée à l’âge du chiot est essentielle pour un développement osseux sain.

La dysplasie est une affection sérieuse qui peut gravement affecter la qualité de vie d’un chien. Heureusement, grâce à des tests de dépistage précoce comme les radiographies, la méthode PennHIP, et l’évaluation clinique, il est possible de détecter cette condition avant qu’elle ne devienne un problème majeur. Pour les futurs propriétaires de chiots, nous conseillons de travailler avec un vétérinaire qualifié. De même, nous vous invitons aussi à adopter un chiot auprès d’un éleveur qui s’engage à tester et à prévenir la dysplasie dans leurs lignées.

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Auteur/autrice

melanie.bobandluna@gmail.com

Amoureuse des chats et vétérinaire de formation, Mélanie apporte une perspective médicale précieuse à notre blog. Elle se concentre sur la santé des chats et offre des conseils pour maintenir nos amis félins en pleine forme.

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